Reportage à bord de la drague aspiratrice Samuel de Champlain

Reportage à bord de la drague aspiratrice Samuel de Champlain

26 juillet 2021
Samuel de ChamplaindragageAccès nautiques

La drague aspiratrice en marche Samuel de Champlain est un outil indispensable pour maintenir les accès nautiques sur le chenal de navigation et les zones d’évitage. Un travail qui demande de la précision ainsi qu’une application stricte des règles de navigation dans le respect de l’environnement. Reportage.

La drague opère 7 j/7, 24 h/24. La vie à bord s’organise en fonction de ces contraintes. De 16 à 19 membres composent l’équipage. « Nous recevons régulièrement les modélisations 3D du fond de la Loire réalisées par le service hydrographique grâce aux relevés effectués par les vedettes de sondage, explique Nicolas Taillefer, Capitaine du navire. Ces relevés nous indiquent où nous devons draguer en priorité pour maintenir les profondeurs en fonction du trafic ».

Partagée entre Loire et Seine

La Samuel de Champlain est équipée d’une élinde traînante lui permettant d’atteindre une profondeur de 28 mètres, largement suffisante pour œuvrer sur la Loire. Avec les dragues André Gendre et Milouin, la Samuel de Champlain contribue à assurer la stratégie de dragage autonome de Nantes Saint-Nazaire Port. Elle est la plus grande du GIE (Groupement d’intérêt économique) Dragages-ports. Son équipage dépend du Grand Port Maritime Nantes Saint-Nazaire. Le navire partage son temps entre l’estuaire de la Loire (60 % environ) et celui de la Seine (chenaux d’accès aux ports du Havre et de Rouen).

Pionnière pour la transition énergétique

Les opérations de clapage de vase ou de sable sont contrôlées régulièrement dans un souci de respect de l’environnement. Les zones sont inspectées et modifiées pour éviter de créer des amas sous-marins trop importants. Pour participer activement à la transition énergétique, la Samuel de Champlain a également changé son mode de motorisation. Depuis trois ans, ses trois groupes électrogènes sont alimentés majoritairement au gaz naturel liquéfié (GNL).

« Tout l’équipage a suivi une formation de base pour servir à bord de navires soumis au recueil international IGF et les officiers ont bénéficié d’une formation complémentaire avancée, détaille Antoine Boixel, Officier polyvalent à bord de la Samuel de Champlain. Comme nous sommes pour ainsi dire pionniers en la matière en France, nous avons appris au fur et à mesure, par nos propres moyens, à maîtriser ce nouvel outil ».