L’ACROLA : acteur majeur de la protection des oiseaux

L’ACROLA : acteur majeur de la protection des oiseaux

8 mars 2021
West LinkBiodiversité

Du fait notamment de la présence sur son domaine de milieux naturels, dont certains sont protégés, Nantes Saint-Nazaire Port s’implique fortement dans la protection environnementale. À ce titre, le partenariat tissé à Donges-Est avec l’association ACROLA, spécialisée dans l’étude et la recherche sur les oiseaux, est décisif. Encore plus quand les résultats de sa dernière saison de baguage mettent en avant une baisse inquiétante des effectifs…

Ses 200 hectares de roselières en font une halte de choix pour les oiseaux migrateurs. Situé sur des terrains appartenant au Port, Donges-Est est depuis 2002 un lieu d’étude privilégié pour l’ACROLA. « Chaque année, de juillet à octobre, une cinquantaine de bénévoles se mobilise pour capturer, identifier, marquer et bien entendu relâcher les oiseaux », résume Hubert Dugué, coordinateur des programmes scientifiques de l’association. « Le baguage est une méthode particulièrement efficace pour surveiller et appréhender l’évolution des populations de passereaux paludicoles, tributaires des zones humides, qui arrivent d’Europe du Nord et de l’Est avant de continuer leurs chemins vers l’Afrique ».

Engagée dans une véritable « veille écologique » sur l’état de santé des populations d’oiseaux, en partenariat avec Nantes Saint-Nazaire Port, l’association a enregistré des résultats inquiétants lors de la campagne de 2020. « Ils vont malheureusement dans le sens de ce qui est observé à l’échelle internationale, en lien probable avec le dérèglement climatique. Nous remarquons une chute d’effectif des principales espèces paludicoles, avec les valeurs les plus faibles observées depuis 2010 ».

Donges-Est, territoire d’expérimentation

Petite lueur d’espoir dans le bilan de la saison 2020, la majorité des Phragmites aquatiques, espèce classée « vulnérable » à l’échelle mondiale, a été capturée dans des zones récemment restaurées par l’ACROLA, avec des signes d’engraissements importants. L’association mène en effet depuis 2018 une action expérimentale de restauration de la scirpaie, végétation basse typique des zones humides qui offre d’importantes ressources alimentaires pour les oiseaux. « Avec le temps, la succession des grandes marées a engendré le dépôt de vase sur cet habitat, diminuant son attractivité pour l’avifaune migratrice. La technique de l’étrépage nous a permis de restaurer la végétation pionnière présente dans les roselières. Les résultats sont encourageants et d’autres organismes sont intéressés par la démarche à travers la France ! »

Retrouvez l'intégralité de cet article dans West Link, n°101