Dialogue nourri sur la décarbonation de la zone industrialo portuaire de Nantes Saint-Nazaire
À l’initiative de FNE Pays de la Loire et de Nantes Saint-Nazaire Port, s’est tenue fin septembre une rencontre d’information et d’échanges auprès des associations environnementales et de riverains sur les grands projets industriels inscrits dans une démarche de décarbonation sur le domaine portuaire de Nantes Saint-Nazaire.
La présentation de la démarche Loire Estuaire Décarbonation a introduit la séance. Avec le soutien de l’Etat via France 2030 et les Zones Industrielles Bas Carbone portées par l’Ademe, un collectif d’acteurs industriels et publics ont engagé une vingtaine de projets visant la décarbonation de la zone industrialo portuaire de Nantes Saint-Nazaire à horizon 2050.
L’étude en cours relative à la gestion de la ressource en eau et celle sur les trajectoires de décarbonation territoriale ont fait l’objet d’un point spécifique.
RTE a ensuite exposé son projet d’adaptation du réseau électrique aux besoins réels des industriels de la zone, qui augmenteront de l’ordre de 1 GW dans 10 à 15 ans.
Heidelberg Materials, Lafarge, Lhoist, Natran, Elengy ont expliqué le projet GOCO2, qui vise à capter le CO2 inévitable de trois sites industriels majeurs du grand Ouest, en complément des actions de décarbonation déjà engagées, puis à créer les infrastructures pour le transporter en vue de sa valorisation dans des filières émergentes (Take Kair, Green Coast) ou de le liquéfier afin de permettre son transport maritime vers des sites de stockage géologique.
Le projet Green Coast vise la production d’e-carburant pour le transport maritime par l’association du savoir-faire de Lhyfe, spécialiste de la production d’hydrogène vert et d’Elyse Energy, spécialiste de la production d’e-méthanol.
Take Kair, porté par Hynamics, filiale d’EDF, est un projet d’usine innovante de production d’e-kérozène pour participer à la décarbonation du transport aérien.
Nantes Saint-Nazaire Port a ensuite évoqué l’élaboration en cours de son Schéma Directeur du Patrimoine Naturel, à l’échelle de l’ensemble du territoire portuaire estuarien, soit de 1177 ha d’espaces naturels.
Beaucoup de questions et d’échanges, à la fois techniques sur les process et les risques, et d’ordre sociétal sur la sincérité et la finalité de la démarche, les effets sur l’environnement et les études pour « éviter-réduire-compenser ». Une vision globale de l’ensemble des projets industriels du bassin est demandée et fera l’objet d’un nouveau partage en 2026.