Hydrogène : Nantes Saint-Nazaire Port pose ses premières briques

Hydrogène : Nantes Saint-Nazaire Port pose ses premières briques

6 mai 2024
Hydrogène

La production et l’usage d’hydrogène constituent une étape indispensable dans la démarche de décarbonation de Nantes Saint-Nazaire Port. Si elle est moins mature que l’éolien offshore, la filière se structure et les premiers projets d’envergure devraient être pleinement opérationnels d’ici à la fin de la décennie.

Avec son rôle de port énergétique, Nantes Saint-Nazaire Port ne pouvait pas laisser passer le train de l’hydrogène. De nombreux projets, dont certains s’intègrent dans le programme de Loire Estuaire Décarbonation, sont déjà engagés sur la zone industrialo-portuaire.

Le premier, initié par Nantes Saint-Nazaire Port par l’intermédiaire d’un appel à manifestation d’intérêt (AMI), porte sur la création d’une unité de production d’hydrogène à partir d’énergies renouvelables. L’entreprise Lhyfe, pionnière de la production d’hydrogène « vert » en Pays de la Loire, a remporté cet AMI et prévoit de produire quotidiennement 85 tonnes d’hydrogène qui pourraient trouver des débouchés locaux ou plus lointains.

Dans le même temps, le groupe EDF parie lui aussi sur l’hydrogène produit localement. Avec Take Kair, l’opérateur projette de combiner le CO2 issu d’une cimenterie Holcim de Mayenne avec de l’hydrogène local pour créer du kérosène de synthèse.

Connexion à la dorsale européenne hydrogène

À Donges, la plateforme TotalEnergies s’inscrit dans le grand appel d’offres européen visant à acquérir 500 000 tonnes d’hydrogène vert par an pour décarboner ses activités de raffinage. De son côté, TGO, opérateur du terminal à marchandises diverses et conteneurs de Montoir de Bretagne, étudie la possibilité de motoriser certains de ses engins de manutention pour fonctionner à l’hydrogène.

« Nantes Saint-Nazaire Port doit devenir un hub hydrogène, note Ludovic Bocquier, Responsable de la Business unit Énergies. Cela passera par la création d’un terminal d’importation, mais aussi par une connexion avec la future dorsale européenne hydrogène (European Hydrogen Backbone), sujet sur lequel nous travaillons actuellement avec GRTgaz. »

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