Drague Samuel de Champlain

Politique de dragage

Nantes Saint-Nazaire Port gère la navigation sur l'estuaire de la Loire, depuis l'embouchure jusqu'à l'Île de Nantes. Pour maintenir les accès nautiques, il drague certains secteurs du fleuve : le chenal de navigation, des zones d’évitage et les souilles, des fosses situées au bord des quais qui permettent aux navires de suivre l'évolution des marées. 

Connaître et suivre l’impact des dragages sur l’estuaire de la Loire

La politique de dragage repose sur l'optimisation du maintien des profondeurs en fonction du trafic attendu, limitant par ailleurs l'incidence de ces opérations sur l'environnement estuarien. Cette stratégie s'appuie sur la prise en compte de l'hydrologie du fleuve, le débit de la Loire influençant fortement, d'une part les apports en sédiments, d'autre part les conditions de leur évacuation. Les travaux du GIP Loire estuaire, dont Nantes Saint-Nazaire Port est membre, contribuent à améliorer la connaissance de l'estuaire de la Loire.  Les conditions de marée jouent également un rôle déterminant sur la mise en suspension ou le dépôt des matières présentes dans le bouchon vaseux, qui sédimentent sur les fonds estuariens.

En plus des trois vedettes hydrographiques chargées de cartographier le fond du fleuve avant et après les interventions, Nantes Saint-Nazaire Port fait intervenir trois dragues : la Samuel de Champlain, première drague aspiratrice en marche équipée d’une propulsion au GNL, louée au GIE national Dragages Ports, l'André Gendre, une drague aspiratrice stationnaire, et le Milouin, équipé d'un système d'injection d'eau à basse pression. 

Les opérations de dragage sont soumises à autorisation au titre de la réglementation sur l'eau. Nantes Saint-Nazaire Port bénéficie d’une autorisation pour les opérations de dragage d’entretien et de clapage en mer des matériaux par arrêté interpréfectoral Loire-Atlantique - Vendée du 24 avril 2013, pour une durée de 10 ans. Cette autorisation implique la réalisation de suivis environnementaux (qualité des sédiments et des eaux, faune benthique, macro-algues, habitats marins) des opérations d’immersion et de dragage ainsi que la rédaction d’un bilan intermédiaire au terme de 5 ans d’activité. Ces suivis participent également à une meilleure connaissance de l’estuaire de la Loire. 

Le volume moyen annuel dragué à l’échelle de l’estuaire de la Loire est d’environ 6,4 millions de m3. Ce volume est inférieur au volume moyen autorisé par l’arrêté préfectoral de 2013 (8,5 millions de m3). Les sédiments présents dans l’estuaire de la Loire sont essentiellement vaseux (à 80-90 %), mais le taux de sable est important localement dans le chenal de Nantes. La proportion de sable tend à augmenter ces dernières années, marquant son retour 25 ans après l’arrêt des extractions de granulats dans le lit de la Loire à l’amont de Nantes. Du fait de la faible contamination chimique des sédiments, le risque de pollution des eaux et du milieu vivant sur les zones impactées par les remises en suspension des vases induites par le dragage par l'André Gendre et le Milouin et les clapages par la Samuel de Champlain sur la zone d’immersion de La Lambarde est considéré comme faible.